Ecouter le mot arracher Arracher

Définitions

Grand Dictionnaire de la langue française numérisé

  • v. tr. Enlever, prendre par la force à quelqu'un quelque chose qu'il tient ou retient : Arracher l'arme des mains du meurtrier.
  • v. tr. Enlever, détacher avec effort quelque chose de ce à quoi il tient : Arracher des pages à un carnet.
  • v. tr. Familier. Déchirer quelque chose, et en particulier écorcher profondément la peau : Le coup de griffe lui arracha la joue.
  • v. tr. Tirer de quelqu'un une réaction, donnée à regret ou malgré lui : La douleur lui arracha un cri.
  • v. tr. Obtenir (de quelqu'un) quelque chose avec peine, au prix d'efforts considérables ou par la contrainte : Ils lui ont arraché ses aveux.
  • v. tr. Tirer quelqu'un de quelque chose (situation, état…), l'en faire sortir brusquement ou avec difficulté : La sonnerie l'arracha à sa rêverie.
  • v. tr. Littéraire. Soustraire avec peine quelqu'un à ceux qui le retiennent : Arracher un captif à ses geôliers.
  • v. tr. Séparer par la violence quelqu'un de quelqu'un, le tirer brutalement du lieu ou du milieu où il vit : Arracher un enfant à sa mère.

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  • v. Détacher avec effort ; ôter de force.
  • v. (Figuré) En parlant d’un avare de qui on a tiré de l’argent.
  • v. (Figuré) Marque l’extrême répugnance d’une personne à faire quelque chose et combien il serait difficile de l’y contraindre.
  • v. (Figuré) Détacher quelqu’un d’une opinion, l’y faire renoncer.
  • v. (Figuré) Obtenir avec peine quelque chose de quelqu’un.
  • v. (Figuré) Le faire pleurer, le faire crier, etc.
  • v. (Propre) ou (Figuré) Détourner, écarter, éloigner avec effort, en parlant des personnes.
  • v. (Figuré) Préserver ; soustraire à un danger
  • v. (Par hyperbole) Se disputer à qui l’aura, en parlant d’une personne ou d’une chose qui est extrêmement recherchée.

Le littré

  • v. tr. Sens 8: Fig. Se soustraire. S'arracher aux affronts. S'arracher au sommeil.PROVERBEIl vaut mieux laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez ; c'est-à-dire il faut tolérer un petit mal, pour en éviter ou de peur d'en faire un plus grand.
  • v. tr. Sens 7: S'arracher, v. réfl.: S'éloigner, se détacher difficilement, avec peine. Je ne puis m'arracher à mes livres.
  • v. tr. Sens 6: En termes de gravure, enlever de dessus le cuivre des parties déjà gravées qu'on veut corriger. En termes de chapellerie, enlever, éplucher le jarre ou poil luisant qu'on remarque sur les peaux de castor.
  • v. tr. Sens 5: S'ar racher, arracher à soi. Il s'arrachait les cheveux. Familièrement. S'arracher les yeux, se disputer avec violence. Ils s'arrachaient les yeux. Fig. S'arracher une épine du pied, se délivrer d'un embarras. Familièrement. On se l'arrache, se dit d'une chose ou d'une personne très recherchée. On s'arrache ce livre nouveau.
  • v. tr. Sens 4: Détourner de ; faire échapper à. La vieillesse m'arrache aux affaires. L'espoir du butin les arrachait aux travaux de la terre. Arracher quelqu'un à ses travaux. On l'arracha à une mort imminente.
  • v. tr. Sens 3: Tirer quelque chose de quelqu'un, obtenir avec peine. Arracher de l'argent à quelqu'un. Elle arrachait des pleurs même aux indifférents. Arracher les réponses une à une. On ne peut lui arracher un mot. La plèbe arracha cette loi aux patriciens.
  • v. tr. Sens 2: Employer effort, violence pour ôter, pour faire lâcher, faire quitter, faire sortir, au propre et au figuré. On lui arracha le poignard des mains. Arracher quelqu'un des mains des ennemis. Arracher la victoire à l'ennemi. Il ne put jamais arracher de sa mémoire les injures qu'il avait reçues. Arrachez de votre cœur la passion de l'argent. On lui arrachera le pouvoir. Arracher un prêtre de l'autel. On arracha ce citoyen de chez lui. Je l'ai arraché d'avec elle. Arracher le cœur, causer une vive affliction.
  • v. tr. Sens 1: Enlever de terre avec les racines, et, par extension, ôter ou enlever quelque chose qui adhère. Arracher les plantes, les mauvaises herbes. Arracher la vigne, un arbre. Il se fit arracher une dent. Arracher les yeux, les oreilles, la langue, la queue. On arrachait les affiches. Fig. et familièrement. Je lui ai arraché une dent, en parlant d'un avare à qui on a soutiré de l'argent.

Wiktionnaire

  • Détacher avec effort ; ôter de force.
  • (Agriculture) Détacher ou enlever une récolte du sol.
  • (Figuré) En parlant d’un avare de qui on a tiré de l’argent.
  • (Figuré) Marque l’extrême répugnance d’une personne à faire quelque chose et combien il serait difficile de l’y contraindre.
  • (Figuré) Détacher quelqu’un d’une opinion, l’y faire renoncer.
  • (Figuré) Obtenir avec peine quelque chose de quelqu’un.
  • (Figuré) Causer une réaction physique ou émotionnelle intense (usage idiomatique).
  • (Sens propre) ou (Figuré) Détourner, écarter, éloigner avec effort, en parlant des personnes.
  • (Figuré) Préserver ; soustraire à un danger.
  • (Pronominal) (Par hyperbole) Se disputer à qui l’aura, en parlant d’une personne ou d’une chose qui est extrêmement recherchée.

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Citations

  • Je ne puis arracher cet amour de mon coeur qu'en arrachant mon coeur même.

    André Gide

  • Ils me semblent arracher du monde le soleil, ceux qui écartent l'amitié de la vie.

    Cicéron

  • Je vais essayer d'être moins violent, mais avec ces types [les paparazzis], il n'y a pas de solution : autant essayer d'arracher une par une les mauvaises herbes d'un champ immense. Vous savez, c'est très dégradant d'être l'objet de l'attention de ces gens, mais moi aussi je peux devenir très dégradant.

    Pete Doherty

  • Entrons. C'est un secret qu'il leur faut arracher.

    Jean Racine

  • Mieux vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez.

    Michel Eyquem de Montaigne

  • Qui peut mieux qu'un enfant nous arracher à toutes nos amarres?

    Christiane Singer

  • Belle, sans ornements, dans le simple appareil - D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil.

    Jean Racine

  • Le fer entra si avant dedans la terre, qui estoit forte et grasse, que nul ne le peut arracher.

    Jacques Amyot

  • Tout homme persuadé persuade; pour arracher des pleurs, il faut pleurer.

    Victor Hugo

  • Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, que de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne.

    Jean-Jacques Rousseau

Expressions

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